Feed The Kids : la capsule de mode engagée d’Invisible Pain prône transmission et héritage culturel
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Invisible Pain, marque de mode fondée par le footballeur Wilfried Zahibo, dévoile mi-mai 2025 sa nouvelle capsule intitulée « Feed The Kids ». Plus qu’une collection de vêtements, ce drop se présente comme une campagne de mode engagée au message fort. Fidèle à la philosophie d’Invisible Pain – « Ce que tu ressens ne se voit pas. Mais tu le portes » – la capsule Feed The Kids fait du vêtement un vecteur de storytelling et de prise de parole silencieuse. Chaque pièce invite à réfléchir à la transmission entre générations, au soin apporté à l’enfant intérieur, et à la responsabilité que nous avons envers ceux qui nous succèdent.

Sur une image de la campagne, un adulte porte un enfant dans ses bras sous un tournesol. Le patch au dos du sweat Feed The Kids porte l’inscription « Never lose your inner child », symbolisant la transmission et le soin apporté à la nouvelle génération.
Un storytelling sensible axé sur la transmission et la reconstruction
« Feed The Kids » s’appuie sur un storytelling mode authentique qui touche à l’intime. Présentée comme « un rappel qu’on a tous un enfant en nous — parfois silencieux, souvent oublié »invisiblepainofficial.com, la capsule adresse autant l’enfant intérieur de chacun que les plus jeunes à guider. Elle se veut « une ode à la reconstruction. À l’écoute. À la transmission »invisiblepainofficial.com. Le message est clair : « Ce qu’on n’a pas reçu, on peut le créer autrement »invisiblepainofficial.com. Autrement dit, il est possible de nourrir la nouvelle génération – et soi-même – de ce qui a pu manquer dans notre propre enfance.
Cette notion de « nourrir ce qu’on a manqué » revient comme un leitmotiv. « “Feed The Kids” n’est pas juste une phrase brodée. C’est un rappel. Nourrir ce qu’on a manqué. Prendre soin de l’enfant en nous. Et ne plus jamais s’excuser d’avoir eu mal »invisiblepainofficial.com explique la marque. Le storytelling de la capsule aborde ainsi la guérison des blessures silencieuses de l’enfance. Invisible Pain s’inspire de l’histoire personnelle de son créateur : Wilfried Zahibo a grandi en traversant des épreuves souvent tues, apprenant à « rester debout, avancer sans toujours avoir les mots », puis faisant du football son exutoireinvisiblepainofficial.com. De cette expérience est née une envie : « créer une marque qui ressemble à la vraie vie : pas parfaite, mais vraie »invisiblepainofficial.com. La capsule Feed The Kids s’inscrit pleinement dans cette démarche en ouvrant un espace où chacun peut « simplement être soi, avec ses forces et ses failles »invisiblepainofficial.com. C’est un rappel que « ce qu’on vit en silence mérite aussi d’exister »invisiblepainofficial.com – un message à la fois sensible et engagé.
Stylisme émotionnel : des vêtements-manifestes chargés de sens
La force de Feed The Kids réside dans la cohérence entre le fond et la forme. Le stylisme et l’esthétique de la campagne traduisent visuellement le message de transmission et de soin. La pièce phare, un pull Feed The Kids marron à l’effet mohair (un sweat Feed The Kids douillet en édition limitée), porte fièrement son slogan comme une bannière. Le lettrage blanc cassé « Feed The Kids » a été conçu spécialement pour la capsule à partir du « tracé d’un enfant, brut et instinctif », afin d’en préserver « la force et sa sincérité »simoncalvetstudio.fr. Ce choix typographique enfantin, réalisé en collaboration avec le studio Simon Calvet, renforce l’esthétique émotionnelle de la collection : il évoque l’innocence et la vulnérabilité de l’enfance tout en inscrivant un message d’espoir en lettres simples et imparfaites.
Tricoté dans une maille au toucher doux mais à la texture brute, le pull marie « chaleur, présence et sens »invisiblepainofficial.com. Il se porte « comme un manifeste : silencieux, mais profondément ancré » sur le corps. Chaque détail vient rappeler la symbolique du projet : au dos de la nuque, une étiquette tissée porte l’inscription « Never lose your inner child », comme un secret chuchoté à même la peau. Les couleurs terreuses, dominées par un brun profond, et les matières réconfortantes créent une atmosphère visuelle de douceur.
La campagne photographique met également en scène des éléments symboliques forts. Sur certaines images, une grande fleur est tenue délicatement, évoquant l’acte d’offrir, de prendre soin ou de faire éclore quelque chose de beau malgré la rudesse du décor brut en arrière-plan. Sur d’autres clichés, un enfant apparaît aux côtés d’un adulte portant le pull Feed The Kids, illustrant littéralement la transmission entre générations. Chaque pose, chaque regard traduit une émotion retenue, entre pudeur et espoir. Le stylisme minimaliste – pantalons noirs sobres, décors nus, lumières naturelles – laisse toute la place à l’expression des visages et au message brodé. Le vêtement devient langage muet, un cri sourd porté sur soi, fidèle à la promesse d’Invisible Pain : « Ici, les vêtements parlent pour toi »invisiblepainofficial.com.

La campagne met en scène des silhouettes sobres et authentiques. Maëva Jacquet (fondatrice de Douce.) apparaît aux côtés des modèles, vêtue du pull Feed The Kids, tenant une pivoine jaune symbole de douceur et d’espoir. Le stylisme minimaliste (pull texturé, pantalon noir) met en valeur le message brodé, véritable manifeste silencieux.
Gaël Rapon : une photographie à fleur de peau
Pour donner vie à cet univers visuel, Invisible Pain a fait appel au photographe et directeur artistique Gaël Rapon. Ce dernier, originaire de Martinique, apporte son regard sensible et son expérience de la photographie de mode afrodescendante à la campagne. Fasciné par l’instant et adepte de la lumière naturelleinstagram.com, Gaël Rapon a su traduire en images l’âme du projet Feed The Kids. Son approche a consisté à capturer des « gestes de soin » et des « récits muets » à travers la matière et les corps, pour donner corps à « une mémoire incarnée » dans le vêtement. Travailler les textures du pull, les plis du tissu, la posture protectrice des modèles – tout cela devient un langage visuel au service du récit.
Le résultat est une série photographique à la fois intime et puissante. Rapon joue sur la pudeur des émotions : des regards francs face à l’objectif alternent avec des poses de dos ou des visages partiellement cachés, comme pour suggérer ce qui demeure tu. La direction artistique trouve l’équilibre entre engagement et délicatesse. Par exemple, un cliché montre un homme de dos avec l’enfant agrippé à lui, le visage du petit enfoui contre l’épaule de l’adulte – l’image évoque la protection, la transmission, mais aussi le poids des histoires invisibles que l’on porte. Un tournesol suspendu au-dessus d’eux semble symboliser la lumière que l’on apporte aux générations futures malgré les épreuves. Grâce à la photographie de Gaël Rapon, chaque image de la campagne Feed The Kids raconte une histoire à demi-mot, laissant transparaître l’émotion brute qui s’en dégage.
Notons que ce projet s’inscrit dans la continuité du travail engagé de Gaël Rapon : le photographe utilise souvent son art comme outil de résilience et de représentation. Ici, son objectif célèbre la beauté des peaux noires, la richesse de l’héritage afrodescendant, tout en restant accessible universellement par les thèmes abordés (l’enfance, la guérison, l’amour familial). En ce sens, la campagne photographique Feed The Kids fait écho aux valeurs de diversité et d’inclusion, offrant une visibilité à une esthétique afrodescendante trop rare dans la mode traditionnelle.
Collaboration Douce. x Invisible Pain : transmission et héritage culturel en commun
Fait notable, Maëva Jacquet, fondatrice de Douce., a pris part au shooting de la capsule et figure sur plusieurs photos de la campagne. Sa présence n’est pas anodine : elle incarne le lien entre Invisible Pain et Douce., deux jeunes marques qui partagent des valeurs communes de transmission, de soin et d’héritage culturel. Douce. est une marque de cosmétiques holistiques qu’elle a créée en s’inspirant des remèdes et rituels transmis par sa grand-mère guadeloupéenne. Maëva Jacquet s’est réapproprié « des trésors transmis de génération en génération » au sein de sa famille pour bâtir une ligne de soins ancrée dans la pharmacopée afro-caribéenne douceskincare.com. Cette démarche de transmission intergénérationnelle, de préservation de savoirs culturels et de partage, fait écho direct au message de Feed The Kids.
En participant à la campagne, Maëva apporte une dimension supplémentaire de sincérité et de communauté. On la voit, sur les images, coiffer délicatement le jeune modèle ou poser avec lui en portant le pull manifeste. Ces scènes dégagent une atmosphère familiale et bienveillante, comme un clin d’œil à l’importance du mentorat, du soin maternel et du passage de relais entre aînés et plus jeunes. La collaboration entre Douce. et Invisible Pain montre comment deux univers – celui du selfcare et celui de la mode – peuvent se rejoindre autour d’une même vision engagée. Tous deux placent au cœur de leur ADN le bien-être intérieur, la fierté des racines et la volonté de réparer les manques du passé en construisant un futur plus doux.
Quand la mode engagée porte un message de résilience
En définitive, Feed The Kids d’Invisible Pain se présente comme bien plus qu’une simple capsule de vêtements : c’est une véritable campagne de mode engagée sur la transmission et la résilience. À travers un storytelling poignant et une direction artistique soignée, la marque parvient à matérialiser des concepts abstraits – la douleur invisible, le besoin de transmission, la guérison des blessures intérieures – en pièces vestimentaires et en images chargées d’émotion. Le résultat illustre à quel point le storytelling mode peut être un outil puissant de conscientisation : ici, chaque sweat brodé devient le support d’un récit personnel et collectif.
Invisible Pain réussit le pari de l’authenticité : la capsule Feed The Kids invite chacun à nourrir l’enfant qui sommeille en soi, à prendre soin des siens, et à briser le cycle des silences transmis. C’est un hommage aux gestes de soin souvent discrets mais essentiels, ainsi qu’à l’héritage culturel que l’on porte en nous. En célébrant la transmission, la responsabilité envers la jeunesse et la valorisation de l’héritage afrodescendant, cette campagne apporte une bouffée de sincérité dans le paysage de la mode. Feed The Kids démontre que la mode peut être porteuse de sens et de guérison : un manifeste doux-amère qui murmure à l’oreille du public : « Never lose your inner child ».
Sources : Invisible Pain – invisiblepainofficial.com; Simon Calvet Studio – projet Feed The Kids simoncalvetstudio.fr; Douce. – dossier de presse douceskincare.com; entretiens et publications Instagram de Gaël Rapon et Maëva Jacquet.